La fouine en Bolivie

Arrivée à 6h du matin à Uyuni, Hôtel Avenida. ...stop pour une douche. un peu de repos...je laisse mes affaires lourdes pour me faire un sac de travelleuse. On prend un chicharron de pollo assez degueulasse ma foi, que je donne en majeure partie au chien en dessous la table faisant semblant de dormir.

Arrivée à l'agence, pas de guide anglais, les 60$ initiaux du tour du Salar se transforment en 65$..crappy car to get there, 8 personnes dans un 4x4, histoire de rentabiliser au max...pas sûr qu'on en revienne du Salar...vu l'état du 4x4. Le tour commence par la visite d'un cimetierre de train...super. Ensuite, on arrivée dans un genre de mini salar...c'est déjà tellement beau qu'on ne se rends pas compte que le meilleur reste à venir.

Je rentre gratuitement dans le musée de sel, histoire de changer de fringues _ j'ai déjà froid_ yeah, même les toilettes sont en sel.

Arrivée au vrai salar, c'est magique. See pictures. Ca y est, I made it...je peux mourir demain maintenant. Le soir venu, nous arrivons à notre premier gite étape : au milieu de nulle part, où la douche chaude coûte 8 bolivianos. Nous envahissons la discothèque (oui oui, vous avez bien lu) du village _ qui n'existe sans doute que pour nous, pauvres touristes_ où je fais le DJ en mettant des CD dans une chaine hifi : Hits 2003 Bailando !!!

Je me réveille la tête en el culo...ah bah oui, c'est ça l'alcool au réveil.

prépare mes affaires pour prendre le bus à 15h avec Carlos. On se rejoint à Midipour manger à Angelo Colonial. Je trouve un poncho et un bonnet péruvien sur la route. On arrive au Terminal, c'est le bordel. Faire gaffe aux sacs. Bus de merde (niveau confort). Là déco jvous en parle même pas. kitchissime. Je me la joue riche touriste à mort (après tout, pourquoi faire des efforts d'intégration qui ne sont pas reconnus) et je sors mon laptop sur mes genoux. Histoire de faire semblant de travailler en matant le paysage lunaire qui s'offre en pseudo transparence de la vitre incrustée de poussière. Mon laptop me lâche au bout d'une demi heure. Je fais moins la maline là. Les gens du bus doivent penser que mes supers pouvoirs ont soudainement disparus.

La route jusqu'à Oruro est de moins en moins praticable. Une heure d'attente pour la correspondance. Faire gaffe aux sacs. Je pense que j'ai développé une paranoia aigue du sac volé en Bolivie, du à mon trauma du premier jour dans la callé Sagarnaga. Huanuni Huanuni Huanuni va saaaaaaléééééé !!! ils chargent les bagages sur le toit (même une machine à laver).

On arrive à mettre les notres en bas du bas, dans les câles, avec les valises d'autres locaux. Encore 8h de trajet jusqu'au Salar. Je dors à peine, malgré mon investissement dans un oreiller spécial bus de chez Nature et découvertes, acheté avant mon départ.

On arrive à 6h30 du matin à Uyuni, il pèle (on devait arriver à 3h30 by the way, mais bon..) et on se repose deux heures à l'hôtel Avenida. Douche chaude et chauffage dans la aslle de bain = bonheur...avant de se rendre à l'agence pour un trip de 4 jours en el SALAAAAAAAR !!!

1er jour à LaPaz. Réveil difficile. L'altitude me pèse. Je scotche une heure devant le PC avant de décoller et visiter le coin des marchés. Là, je prends un petit déj au "coin des gourmets" en français dans le texte avec un ti maté décoca.

Petite promenade dans les rues...mon air de touriste (malgré mes efforts pour paraître bolivienne), attire la merde..je me retrouve avec du caramel plein le dos et les fesses. Un petit vieux vient gentillement pour m'aider à me nettoyer,oh que c'est gentil....tiens il devient nerveux on dirait...et là, c'est le drame..à une seconde près. BASTARDO ! je garde mon sac ! ahahah il ne m'ont pas eu. Je me retourne, scandalisée devant cet acte de vandalisme gratuit à mon égard, à la recherche d'autres regards amis, indignés également, car témoins de la scène, en ce beau matin. Not so fast ...

Mince victoire face à tous ces regards ennemis autour de moi, qui me font bien comprendre que je ne suis pas la bienvenue ici, avec mon sac à dos. Je range pour un instant ma philosophie '"même pas peur"...et pars honteusement me cacher au fond d'un café à touriste (where I probably belong).

Rencontre heureuse qui me sort de ma torpeur, avec Carlos, on the witches market, entre un d'oiseau fêlé et un puma du désert empaillé...Gooday mate, Ho'ya'doin ? (Tiens, ça fsait longtemps que j'avais pas entendu cet accent).

On va bouffer à la Casade los pacenos, du lama, mmm, puis on décide de se tracer à Uyuni (après moult délibérations), le lendemain. Dernière soirée à La Paz, direction le bar anglais, Oliver's pub, où l'on rencontre deux roomates (1 australien et 1 anglais)+ une argentine top cool avec qui je chante du manu Tchao et boit toute la nuit !

Arrivée à La Paz le 15 Octobre. Enfin, disons que c'est la qu'a commencé mon carnet de bord. Et curieusement, en ce jour du 15 octobre...et bien, je n'ai rien écrit. C'est normal, je dormais.

Enfin j'essayais de me convaincre que j'avais besoin de récupérer des 7 heures d'attente à Miami, et de ma sieste et réveil en trombe, car failli manquer l'avion, à cet aéroport américain, où pourtant j'ai eu du mal à trouver quelqu'un parlant anglais. Déjà dans l'bain on vous dit.

Mais ce n'était pas le décalage horaire qui me clouait au sol, mais l'altitude (paradoxalement d'ailleurs).

Je viens aussi de me rendre compte que ces mémoires que j'écris deux ans plus tard..en fait, trois ans plus tard, n'ont pas beaucoup de sens lorsque la date d'aujourd'hui est inscrite au dessus. Maudit blog. J'avais pas prévu. Et canalblog ne remonte pas le temps alors ?

Je viens d'acheter un carnet pour écrire les mémoires de ce voyage. Sur la première page, il y a écrit:

"NO transites por la obscuridad por que son lugares propicios de los delincuentes."

Ca commence fort.